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J’avais en premier lieu intitulé ce billet : L’écriture, mon refuge. Mais je l’ai modifié par L’écriture, ma vie car après introspection, je me rends compte que l’écriture est le fil d’ariane qui a relié tous les évènements de ma vie.

D’ordinaire, j’écris seule dans mon bureau et sur un cahier. Mes écrits restent entre moi et moi.  Mais désormais, comme une envie de me livrer davantage, j’ai besoin de le faire en ligne dans ce blog que j’ai intitulé « MES MOTS (MEMO) ».

L’écriture a toujours fais partie de ma vie. Je me souviens, petite, je prenais le papier à lettre de ma mère, et j’écrivais des lettres. Des lettres à des amis imaginaires. Je les imaginais dans un autre pays, dans une autre galaxie et je leur demandais de me raconter comment c’était là-bas. Leurs histoires, leurs périples, leurs amis. Comment ils étaient habillés, ce qu’ils mangeaient. Et je passais des heures à leur conter ma propre vie. Ce que j’avais fait à l’école, les raisons pour lesquelles parfois j’étais triste. Ce que j’aimais faire. Mes compétitions de gymnastique. Mes envies de voyage. Puis, je m’allongeais et rêvais de leur réponse.

A l’école, je voulais apprendre à écrire sans fautes. J’étais très consciencieuse et je m’appliquais avec envie pour apprendre toutes les règles d’orthographe. J’aimais déjà cet art. Chaque lettre étant un dessin à elle toute seule. Et je trouvais magique que plusieurs lettres puissent former un mot.

Et l’écriture est petit à petit devenue un outil pour exprimer ce que je ressentais, ce que je ne pouvais pas dire à mon entourage. Je pouvais passer des heures devant ma feuille, le crayon à la main, pour écrire. Je m’évadais à chaque ligne.

Puis, j’adorais recevoir des lettres d’amis que je rencontrais pendant les vacances. A l’époque, il n’y avait pas de téléphone portable et le seul moyen de rester en communication était par le biais de l’écriture. Un moyen d’être en lien. Je m’asseyais à mon petit bureau blanc, et de ma plus belle écriture, je me penchais sur ma feuille blanche ou ma carte postale et j’écrivais.

J’étais aussi passionnée par la typographie et la calligraphie. Ces lettres qui peuvent se mettre à danser, ou se cacher, ou s’unir avec les autres, seulement par la façon dont on les dessine.

Aujourd’hui, des cahiers entiers sont noircis par des mots écrits à la volée. A des moments clés, dans des situations particulières, ce besoin de m’exprimer à travers l’écriture est devenue une nécessité. Dès que je fais quelque chose, dès que je vis quelque chose, je l’écris. Souvent quand je regarde tous ces cahiers, je me dis qu’ils contiennent en eux toute ma vulnérabilité, toutes mes émotions, qu’elles soient joyeuses ou tristes, toutes mes expériences de vie, toutes mes réflexions. Que ces cahiers me connaissent mieux que personne, même certainement mieux que je ne me connais moi-même.

Dès que je vis une expérience, quelle qu’elle soit, mon premier réflexe est l’envie d’écrire un livre pour raconter. Une envie viscérale d’inspirer d’autres personnes à avoir l’audace et le courage de faire la même chose. Ou juste de leur permettre de s’évader le temps d’un instant. Ou tout simplement de se poser d’autres questions, de réfléchir à leur propre vie.

Puis, un jour mon premier livre – « Les tribulations d’une chercheuse d’emploi » dans lequel je raconte toutes mes difficultés à trouver un poste de juriste après avoir été six ans chef d’entreprise. J’ai adoré écrire ce livre, il était comme un exutoire, un besoin viscéral de crier haut et fort tout ce que j’avais sur le cœur. L’écriture est aussi thérapeutique. Après ce livre, j’ai pu tourner une page de mon histoire en paix avec moi-même et avec mon passé.

Un second livre – Folithérapie – qui n’est pas encore terminé mais qui git sur mon bureau depuis deux ans. J’espère que je vais réussir à lui donner vie bientôt. Car écrire et accoucher d’un livre est un véritable travail personnel et c’est un moment tellement jouissif !

Enfin, mon recueil L’ESSENCE-CIEL qui vient d’être publié et qui m’a permis de transmettre des textes inspirés et inspirants pour chacun, et ce, en collaboration avec ma sœur Johanna qui a su donner vie à mes textes par ces illustrations.

Et j’en ai déjà un autre dans la tête qui se met en place…

Je me sens vivante quand j’écris.

Quand je doute, j’écris. Quand j’ai peur, j’écris. Quand je pleure, j’écris. Quand je suis heureuse, j’écris. Quand je m’ennuie, j’écris. Quand je suis surexcitée, j’écris. Même quand je parle, j’écris les mots dans ma tête. Bref, vous l’aurez compris, j’écris tout le temps. Et pourtant, j’ai des croyances très ancrées selon lesquelles l’écriture ne peut pas me faire vivre. Que la réussite dans ce domaine est réservée à quelques élus. Que je peux écrire par plaisir, mais point final. 

Mais si c’était ça la suite à donner à ma prochaine vie ?

Pour trouver au fond de soi ce qui nous anime au plus profond de notre être, il faut se poser quelques questions :

Qu’est-ce que je fais de manière automatique et depuis toujours ?

Qu’est-ce que je pourrais continuer à faire juste par plaisir sans même être rémunérée ?

Qu’est-ce qui m’anime vraiment ?

A quoi je pense tous les jours ?

Sans appel, l’écriture est la réponse à toutes ces questions.

Grosse prise de conscience.

Mais au même moment, j’entends gronder un tsunami de réflexions, d’avertissements et de jugements qui se déversent dans mon esprit absolument pas préparé à se prendre une telle vague !

Mais comment tu vas vivre de ça ?

Et tu crois que tu as du talent ? Tu n’es pas Maupassant, Musso ou Zola 

Ecrire ? mais tu vas rester devant ton ordinateur toute seule sans voir personne alors que tu as besoin de lien. 

Et tu as vu le nombre de livres qui sortent par jour ?

Et comment tu vas faire ta place dans ce milieu que tu ne connais pas vraiment ? 

Et tu crois que ce que tu écris intéresse quelqu’un ? 

Encore une idée de survie !

Et j’en passe.

Et pourtant, au milieu de ce brouhaha mental, mon cœur s’ouvre à cette idée de faire de l’écriture, ma vie. Comment ? Je ne sais pas encore. Mais ce que je sais, c’est que je veux vivre de cette passion.

Finalement, ne serait – ce pas à ce moment là qu’il faut laisser l’univers agir et nous montrer le chemin du comment ?

Et vous ? Avez-vous une passion qui vous anime depuis toujours et à laquelle vous ne donnez pas la place qu’elle demande ?  

 

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One response

  1. Tes écritures sont tellement belles ! Un plaisir qui me nourrit de beauté et de belles énergies. Tes mots résonnent en moi. J ai ton livre  » l essence ciel  » et 2 jours de suite, j’ai ouvert la page 37, âme sœur…tellement vibrant, tellement vrai.
    Au plaisir de lire tes livres qui sont de véritables nourritures spirituelles. J ai hâte de m évader en Amazonie !😉 alors continue de voyager et de nous partager tes expériences, tes émotions🙏💞

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