Template Part Not Found

Ecoutez le podcast

Rencontres intérieures – EPISODE 2 – SAISON 1


Nous avons tous un corps. En avons-nous tous réellement conscience ? Dans une société où l’accent est porté sur l’intellect et les performances, nous en oublions l’existence et l’importance de notre corps. Certains l’insultent, d’autres le surentraîne en permanence, d’autres encore le veulent invisible.

Tant de comportements qui nous coupent de notre propre outil thérapeutique. Or, en s’y reconnectant en conscience, nous nous rendons compte que notre corps en sait bien plus que notre cerveau et surtout qu’il a les réponses les plus appropriées à notre bien-être. Car il est le siège de notre inconscient.

Si chaque personne sur cette Terre pouvait prendre conscience de la nécessité d’entrer en contact avec son corps physique, chacune se sentirait à sa juste place.

Mais savez-vous réellement ce qu’est le corps physique ?
Quand nous essayons de répondre à cette question qui semble, d’un premier abord, relativement simple, nous devons savoir à partir de quelle approche nous souhaitons aborder ce vaste sujet.

Nous ne pouvons bien évidemment pas évoquer tous ses aspects. Cela nécessiterait des livres entiers pour arriver à « capter », ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’est le corps. Même la science actuelle ne peut donner toutes les caractéristiques de notre corps qui est une machine exceptionnellement sophistiquée.

En prenant l’approche médicale, le corps est défini comme étant un corps organique avec une anatomie particulière. Il a une forme définie. Des caractéristiques communes à tous. Nous sommes tous nés avec un foie, une rate, des poumons, un coeur, etc.

En prenant en considération l’approche scientifique, notre corps est défini comme un ensemble d’atomes et de molécules qui fonctionnent à l’unisson et génèrent un système complexe incompris dans son intégralité par le commun des mortels.
Selon ces deux premières définitions, le corps est situé dans un espace et dans un temps définis. Le corps est alors considéré comme purement matière. Nous naissons, nous vivons, nous mourrons. Notre corps prend forme dans le ventre de notre mère, il grandit, il évolue et il s’éteint.


Nous pouvons également adopter une approche quantique du corps selon laquelle le corps est énergie et vibre à une certaine fréquence. Puisque tout est vibration, changer d’état devient possible. Pour passer d’un état à un autre, il nous suffit de changer de vibration, c’est à dire de changer de fréquence tout comme un simple récepteur radio. Ce qui signifie que nous pouvons nous « brancher » à souhait aux fréquences que nous souhaitons : fréquence de l’abondance, fréquence de la joie, fréquence de l’amour, fréquence de la santé, etc.

Quand nous regardons la vie sous un aspect purement matériel, il en ressort peu de choses en dehors de la matière et de ce qui la gère… Nous nous sentons vite impuissants.
Mais quand nous la percevons sous un angle cosmique d’ondes, de vibrations, de fréquences, nous ouvrons les portes de notre conscience à un océan d’énergie au potentiel incroyable.


A cette approche quantique, nous pouvons y ajouter l’approche spirituelle du corps humain. Dans ce cas, notre corps est défini comme étant l’enveloppe charnelle de notre âme, un véhicule terrestre composé de sensations qui constituent le langage de notre corps. Ce corps permet alors à notre âme d’expérimenter la vie terrestre. Il a alors une forme non définie. Il n’est soumis ni à la loi du temps ni à celle de l’espace. Et nous pouvons, en comprenant son langage, lui (re)donner tout son pouvoir.

Alliant l’ensemble des approches préalablement exposées, nous intégrons une vision globale qui prend en charge tous les éléments du corps, qu’ils soient visibles ou non visibles.

Je pars du principe universel selon lequel tout est énergie, tout est vibration. Et donc que notre corps physique est énergie. C’est une énergie densifiée. Condensée. Cela a été prouvée par la physique quantique. Ce n’est donc plus à remettre en question.
Comprendre cela et surtout l’intégrer, c’est prendre conscience qu’il est possible de travailler avec notre corps, de communiquer avec lui, de le faire vibrer autrement au service de notre transformation intérieure.

Notre corps est l’antenne qui nous relie de la Terre au Ciel, qui unit le monde visible et le monde invisible. La première chose que nous devons donc intimement intégrer, c’est que notre corps physique est notre allié pour nous sentir vivant car c’est à travers lui que l’on vit, c’est à travers lui que l’on expérimente, c’est à travers lui que l’on ressent. Nous pouvons nous déployer à travers notre corps si nous nous en donnons l’autorisation.

Notre corps est donc un élément de notre existence qui nous permet de tisser un lien entre notre monde intérieur et notre monde extérieur. C’est notre outil pour entrer en relation avec les autres. C’est notre outil pour traverser le temps dans la densité. C’est notre outil pour nous relier à la Terre et au Ciel, tel un calice qui reçoit l’énergie divine en son sein.

J’ai été longtemps coupé de mon corps, jusqu’à ce que je comprenne que pour me rencontrer intérieurement, sans rester en surface, je me devais de prendre contact en conscience avec mon corps. J’ai alors compris que mon corps était mon propre outil d’évolution spirituelle.

Avant de voir comment l’utiliser comme un outil d’évolution, il est important, à mon sens, de vous présenter les différents niveaux de conscience d’appréhension du corps.

Les différents « niveaux » de conscience de notre corps
A un niveau socio-culturel, c’est à travers notre corps que nous nous présentons au monde. C’est à travers lui que le monde nous accorde du crédit ou pas, selon les normes sociétales en vigueur.
Il y a encore quelques années, pour être considérée comme une belle femme, nous devions peser 45 kilos et faire 1m80. Les concepts « de normalité » commençant à changer et la conscience collective évoluant, la taille des mannequins commencent également à changer.
C’est donc à travers notre corps que nous nous sentons accepté ou rejeté par la Société. C’est à travers lui que nous projetons notre image vers l’extérieur.
Nous sommes également à la recherche de plaisirs à travers nos cinq sens. Nous sommes esclaves de nos cinq sens. Le plaisir éphémère est constamment recherché. Sans identifier ce qui est juste ou pas pour Soi. Mais simplement parce que la Société (dans son sens large) nous invite à aimer ou à ne pas aimer, à faire ou à ne pas faire, à accepter ou à rejeter.
A ce niveau socio-culturel, nous cherchons l’approbation de l’extérieur pour se sentir exister. Nous agissons et vivons en fonction de ce que l’extérieur attend de nous. Nous sommes coupés de notre corps et donc de nos ressentis.

Au niveau de l’individualisation, lorsque nous commençons à prendre conscience que nous existons au delà de ce que les autres pensent de nous, nous percevons que notre corps devient le reflet de notre état intérieur. Notre corps manifeste extérieurement notre mal-être ou notre bien-être. Nous commençons à prendre conscience de l’importance de l’écouter.
Il devient le veilleur de notre santé. Il veille à ce que nous fassions ce qui est juste pour notre survie. Pour sa propre survie. Notre corps, comme tout organisme vivant autonome, veut VIVRE.
Si nous ne l’écoutons pas, il lance une première alerte en somatisant par une maladie bénigne, dans un premier temps. Puis, si nous continuons à être dans le déni de son message, la somatisation sera de plus en plus importante et pourra entraîner la survenance de maladies chroniques.
Voilà en quoi, il est important d’entrer en contact avec notre corps, d’entrer dans son monde, de comprendre son langage pour communiquer avec lui et de modifier en conscience ce qui doit l’être.

C’est un réel apprentissage. C’est comme apprendre une langue étrangère.
On doit la décortiquer, l’étudier, la répéter jour après jour pour pouvoir tenir une discussion cohérente.


La médecine moderne étouffe les symptômes sans chercher la cause. Or, chaque solution est à l’intérieur de nous. Si notre corps nous fait mal, ce n’est pas pour le plaisir. Il y a toujours une blessure profonde que nous avons ignoré jusque là. En supprimant les symptômes sans nous interroger sur nos modes de fonctionnement qui ne seraient plus alignés à ce que nous sommes, nous amplifions l’écart entre ce que nous devons comprendre et la réalité de l’état notre corps.


A ce niveau individuel, nous entrons dans une phase d’écoute active des besoins de notre corps. Nous maîtrisons nos 5 sens. Ce ne sont plus eux qui viennent décider de notre vie. Nous savons ce qui est juste pour nous-même. Nous nous autonomisons dans nos besoins et nous nous affirmons sans avoir peur du rejet. L’avis d’autrui n’est plus important. Nous développons notre propre discernement. Nous comprenons que notre corps est notre allié pour notre bien-être car c’est à travers lui que nous ressentons.


Au niveau transpersonnel, notre corps devient notre point d’impulsion dans la matière pour pour transformer notre Vie. C’est comme un trempoline qui nous permet de nous élever et de prendre de la hauteur. Le corps devient alors l’outil de notre élévation et de notre évolution spirituelle. Il devient le lieu de notre accomplissement spirituel (Annick de Souzenelle) et le gardien de l’accomplissement de notre âme.
Nous comprenons que notre corps est le véhicule de notre âme et qu’il nous permet de développer notre 6ème sens en mettant nos 5 sens à l’œuvre. Notre âme s’exprime à travers notre corps. Au fur et à mesure que notre conscience augmente, nous nous rendons compte qu’il y a bien plus de choses qui se passent à l’intérieur de nous que ce que nous pensons. C’est en descendant en soi que nous pouvons nous élever.

Pour s’élever, il faut d’abord descendre en Soi.

VOLTAIRE

Notre corps est notre propre « ici et maintenant ». Si nous ne sommes pas présents dans notre corps, notre impact sur le monde est faible même si nos idées sont fortes. Plus nous devenons présents dans notre corps, plus nous nous sentons calme et détendu, lucide et concentré, en possession du temps et de l’énergie nécessaire à la concrétisation de nos idées.
Nous prenons conscience que tout ce qui se passe dans notre vie a une raison d’être. La maladie ou un évènement « difficile » qui arrivent, sont là pour nous enseigner quelque chose sur nous-même. Et tous ces évènements passent par notre corps, passent par la matière.

Alors comment utiliser notre corps comme un outil d’évolution ? Je vous propose 5 pistes d’exploration.


1ère piste d’exploration : notre corps est une bibliothèque mémorielle
On se réveille un matin avec des douleurs, une sensation de mal-être ou une maladie. Au lieu de tendre l’oreille, nous allons voir un médecin allopathique pour prendre des médicaments et soigner le symptôme. Or, le symptôme n’est qu’un hameçon qu’utilise notre corps pour nous faire prendre conscience qu’il nous faut changer quelque chose dans notre vie. Mais trop occupés à continuer notre routine, et par peur, nous avalons les médicaments prescrits. Notre corps semble aller mieux … un temps … et nous reprenons notre vie où elle s’était arrêtée. Et quelques temps plus tard, un autre symptôme. Peut-être le même, peut-être un différent, peut-être un plus grave. Et on continue d’avancer tête baissée sans réfléchir. Jusqu’à ce que la maladie ou la mort arrive.

Ce tableau n’est pas très réjouissant. J’en conviens. Néanmoins, c’est ce qui se passe la plupart du temps pour la majorité des personnes.

Elles n’ont pas conscience que tous les évènements de leur vie, toutes leurs expériences, toutes leurs émotions s’impriment dans chacune de leurs cellules comme des petites marques au fer rouge. Plus il y a de marques, plus un sillon se creuse créant des peurs, des freins, des croyances, des symptômes qui les empêchent de se réaliser car elles refusent de les voir. Elles ont comme des œillères tissées par la peur de se regarder vraiment.

Et elles cherchent à l’extérieur d’elles-mêmes les causes de leur souffrance. « C’est la faute de mon enfance. C’est la faute de mes parents. C’est la faute de mon conjoint » et elles se demandent sans cesse : Pourquoi ? Pourquoi je vis ça ?  » Or, en blâmant les autres, elles restent coincées dans leurs problèmes et frustrations. Elles ruminent et créent dans leur corps des cristallisations. Le blâme ne libère personne, il permet juste de décharger sa propre responsabilité sur les autres.

Si nous rejetons constamment nos maux et nos souffrances cachées qui génèrent tant d’émotions, comme la tristesse, la colère et la peur, si nous refusons de voir notre blessure profonde qui parle à travers notre corps, elle se manifeste à nous encore et encore tant que nous ne plongeons pas dedans véritablement, tant que nous ne voulons pas l’entendre et la reconnaître. pour s’autoriser à l’aimer et à danser avec elle.

Les maux adviennent pour nous réveiller et nous donner l’impulsion de mouvement dans notre vie.

Se poser, respirer, prendre soin de soi, privilégier la lenteur intérieure et la douceur, écouter ses émotions, oser changer ses habitudes sont des comportements qu’on peut développer pour se rapprocher de soi-même et unir toutes les parties de son être. Que chacune puisse regarder dans la même direction unie dans un seul but : celui de l’amour. Notre corps est le messager de notre âme pour nous montrer le chemin. Encore faut-il prendre le temps de l’écouter.


2ème piste d’exploration : notre corps est le reflet de la vie que nous menons
Les personnes qui ont des tensions corporelles, une difficulté à bouger, à se déplacer, à agir sont souvent dans une inflexibilité et une volonté de tout contrôler. Elles sont le plus souvent coupées de leur corps, elles ne l’écoutent pas, elles se forcent à faire des choses sans savoir pourquoi elles le font. Quand en consultation je leur pose la question : « Pourquoi fais tu ce que tu fais ? », les réponses sont souvent les mêmes : « je ne sais pas » – « parce que c’est comme ça » – « je me suis jamais posé la question » – « c’est automatique », etc … Ces personnes n’ont plus de pouvoir intérieur, elles laissent leurs conditionnements guidés leur vie sans remettre en question ce qui est là. Elles veulent que leur vie se transforme mais elles ont peur de laisser le passé derrière elle.

Cette peur de s’envoler en terre inconnu qui est pourtant un terrain connu les fige dans une vie rigide, cadrée, routinière qui empêche leur âme de prendre son espace, qui empêche leurs sensations et leurs émotions de se frayer un chemin. Leur corps est figé par de gros blocs de bétons, des cuirasses qui empêchent toute mobilité.

L’énergie est bloquée dans leur corps et donc dans leur vie. Elles tournent en rond se contentant de ce qu’elles ont en attendant qu’autre chose …. un jour …. se passe. Les années défilent, elles rêvent d’un autre monde, d’une nouvelle vie, d’un nouveau boulot, d’un prochain voyage, du week-end. Et attendent en ne vivant que dans leur tête.

Un corps figé est un corps pétri par la peur du changement.

Or, il n’y a que le mouvement qui pourra redonner de la flexibilité au corps et donc à notre vie. Car la vie est mouvement. La Vie est impermanence. La Vie change, se modifie, transmute tout. Remettre du mouvement dans son corps, c’est remettre du mouvement dans sa vie. Le changement commence toujours par l’intérieur pour se diffuser ensuite à l’extérieur.
Nous devons donc commencer par intégrer le mouvement en nous pour que nous puissions ensuite voir les ondes ricochées dans notre vie.

Observez votre vie. Vous convient-elle parfaitement ? Si oui, je n’ai rien à vous apporter, vous pouvez passer à la troisième pise d’exploration. Si non, ressens dans ton corps où se trouvent les points de cristallisation et remettez du mouvement à ces endroits.

Le simple fait de respirer en conscience permet la remise en circulation des énergies bloquées. Mais nous pouvons également aller marcher tous les jours 30 minutes en conscience, ou faire des petits exercices de réveil matinaux, ou encore juste poser notre conscience sur toutes les zones de notre corps comme pour leur dire « bonjour, je te reconnais ». De cette façon, nous reconnaissons leur existence et l’énergie peut circuler à nouveau. Reconnaître, c’est poser son attention avec amour. C’est aimer chaque partie de notre corps pour tout ce qu’elle nous permet d’être, d’agir et de recevoir.

Nous pouvons auto-masser notre corps. Nous pouvons mettre de la musique et laisser notre être danser à travers notre corps dans la douceur et la bienveillance.


3ème piste d’exploration : le regard que nous avons sur notre corps est le regard que nous avons sur nous-même
Remerciez vous votre corps régulièrement avec sincérité ? Offrez lui votre amour inconditionnel même s’il vous fait mal ? Même s’il est lourd ? Envoyez lui des messages positifs ?

Le regard que nous avons sur notre corps est le regard que nous portons sur nous-même. Si vous ne remerciez jamais votre corps, si vous refusez toutes les émotions qui se manifestent à travers lui, si vous ne lui accordez jamais d’attention, croyez-vous que vous pouvez vous honorer ?

Je sais que certains jours, il peut être difficile d’envoyer des messages positifs à son corps (et donc à soi-même). Il peut être âgé, malade, alourdi, fragile et le message que nous envoyons est : »Je ne t’aime pas, je ne supporte plus de te regarder ».

Si votre corps était un ami qui pleure en silence devant vous, quelle serait votre réaction ? Vous l’insulteriez, le rejetteriez ou le prendriez-vous dans vos bras pour lui apporter amour et compassion ?

Dites à votre corps ce que vous diriez à un ami en souffrance. Lorsque vous ressentez une douleur, une émotion, un inconfort, identifiez la zone de votre corps qui a besoin de votre attention et de votre amour. Posez une main sur cette zone et parlez lui comme si vous parliez à un ami. Et si c’est votre corps entier qui est en souffrance, fermez les yeux, descendez en vous et amorcez le dialogue.

Lorsque nous sommes capables de dire à notre corps « Tu es parfait tel que tu es », nous créons des échanges d’informations qui nourrissent toutes nos cellules et soutiennent notre mieux-être. Nous envoyons le message à notre corps et donc à notre être que ce que nous sommes suffit et que nous nous aimons tel que nous sommes aujourd’hui.

Notre corps a ce fabuleux pouvoir d’être un baromètre émotionnel. Lorsque nous sommes attentifs à notre corps, nous pouvons savoir précisément ce qui est juste ou pas pour nous. Si ce que nous décidons de faire est en alignement avec nos besoins ou si on va à l’encontre de nous-même.
C’est à ce moment là que nous commençons à nous respecter, à équilibrer notre rapport à nous même et aux autres, à nous affirmer.
Les émotions n’ont pas pour vocation à rester dans notre corps. Elles sont de simples messagères pour nous informer que quelque chose n’est pas aligné en nous et que ce quelque chose a besoin de s’exprimer. Et ceci passe par notre corps. C’est en les observant avec amour, en les acceptant, en les reconnaissant que nous pouvons leur permettre de continuer leur chemin à l’extérieur de nous.

En écoutant nos émotions plutôt qu’en les fuyant, en les accueillant pour ce qu’elles sont, en les reconnaissant, en les aimant, elles nous mettront en chemin vers nous-même. Et nos blessures ne seront plus cantonnées, pressurisées comme du plomb à l’intérieur de notre corps. Elles pourront se transformer en or.

Nos émotions cristallisées nous pèsent et il est de notre responsabilité de nous alléger en nous regardant avec notre œil intérieur bienveillant. Sans nous voiler la face et sans continuer de croire que c’est à cause des autres, à cause de la société, à cause de notre histoire passée que nous souffrons. Prendre la responsabilité de sa réalité c’est reprendre son pouvoir intérieur.

Tout ce que le monde extérieur nous fait vivre ou ressentir est le miroir de nos propres blessures. Alors regardons à l’intérieur et cessons d’accuser les autres de tous nos maux. Le monde extérieur n’est que messager pour nous montrer du doigt ce que nous n’avons pas résolu en nous-même.

Si c’est votre corps intérieur qui est en souffrance (le corps des émotions), osez aller voir où se trouve la tristesse, la colère, la frustration, l’impuissance dans votre corps. Posez votre main et accueillez la, comme si vous cueillez une fleur dans votre jardin, avec délicatesse et amour.

4ème pise de réflexion : ce que nous voulons demain, nous pouvons le vivre aujourd’hui

« Je veux me sentir bien » – « je veux être libre » – « je veux me sentir plus léger » – « je veux vivre » sont souvent des phrases que nous nous disons à nous-même en pensant que ce que nous voulons sera pour demain. En général, lorsque nous exprimons ce que nous voulons, nous le disons en pensant qu’aujourd’hui nous ne le vivons pas. Nous l’exprimons donc à partir de la vibration du « manque ».

Or, si nous l’exprimons, c’est que nous connaissons la couleur de ce que nous voulons. Cela signifie que ce que nous voulons est déjà en nous. Il n’est juste pas activé ou enfoui sous des couches de peurs.

Vous ne pouvez dire que vous souhaitez manger des fraises si vous ne connaissez pas l’existence de la fraise. Vous ne pouvez donc pas dire que vous souhaitez être libre, si vous ne connaissez pas la couleur de la liberté. Que vous ayez l’impression de ne jamais avoir été libre est un fait. Mais votre corps connait la vibration de la liberté. Il suffit de retrouver la sensation de la liberté dans votre corps.

Expérimentons ensemble de ce que je viens de dire.

Comment aimeriez vous vous sentir demain ? Choisissez.

Plus serein.e. Apaisé.e. Libre. Léger, légère. Plus de joie. etc. Choisissez.

Et si vous décidez maintenant que ce que vous souhaitez ressentir pour demain soit aujourd’hui ?

Fermez les yeux. Inspirer et expirer. Et appelez à vous la sensation de la sérénité, de la paix, de la liberté. Appelez à vous la sensation de ce que vous désirez ressentir.

Comment c’est dans votre corps maintenant lorsque la sensation que vous désirez est présente ? Comment ça fait dedans ?

Ouverture ? Fluidité ? Respiration plus ample ? Frisson ?

Ressentez.

En ressentant dans votre corps, vous intégrez le fait que ce que vous vouliez ressentir demain est présent maintenant. Vous faites l’expérience de quelque chose que vous ne croyez pas pouvoir être. Vous avez autorisé votre corps à vivre la sensation de ce que vous souhaitez. Reconnectez vous à ces sensations régulièrement. Et vous verrez que votre monde extérieur se transformera puisque vous vivez à l’intérieur ce que vous voulez vivre dans votre vie.

5ème pise de réflexion : nous fonctionnons à l’envers : JE PENSE – JE FAIS au lieu de JE RESSENS – J’AGIS

Nous avons, pour la plupart, développé notre côté Yang. C’est notre tête – notre mental (Yang)- qui dirige notre vie et nous sommes coupés de notre corps – nos émotions. FAIRE. FAIRE. FAIRE. Et d’ailleurs, avez-vous remarqué que la première question que nous posons sans nous en rendre compte est : « qu’est ce que tu fais aujourd’hui ? » Combien de personnes ont senti une pression disparaître lors du confinement parce qu’elles n’avaient pas à se demander ce qu’elles allaient faire de leur journée. Elles se sont autorisées pendant cette période à juste ETRE.

Néanmoins, nous n’avons pas à rejeter notre mental car plus nous le rejetterons, plus il se manifestera. C’est comme si vous décidiez d’enfermer un enfant dans le placard pour ne plus l’entendre. L’enfant va tambouriner à la porte et le vacarme sera d’autant plus insupportable.

Alors, si nous faisions le choix d’accepter notre mental dans son rôle de serviteur et non plus de maître ?

Regardons le s’agiter avec amour en lui disant que nous désirons à partir de maintenant écouter notre corps. Nous avons le pouvoir de dire STOP à toutes ces pensées ruminantes qui nous obligent, lorsque nous leur en donnons le pouvoir, à être uniquement dans le FAIRE.

Et si nous autorisions l’autre part de nous même tapie jusque là dans l’obscurité à émerger ? notre partie féminine qui EST.

Nous avons tendance à vouloir fuir l’ombre pour rechercher la lumière. Or, notre lumière se trouve dans notre ombre. Nous avons tendance à refuser notre vulnérabilité pour privilégier le « combat ». Or, c’est dans notre vulnérabilité que nous pouvons puiser notre force.

Se réapproprier notre corps, c’est en faire un allié précieux dans notre évolution. N’ayons plus peur de ce qui est caché, invisible. De ce que nous ressentons et que nous ne voyons pas. Car tout ce que nous ne voulons pas voir prend de plus en plus d’importance sur notre chemin et vient créer des obstacles sur notre route.

Prêter attention à nos ressentis nous permet de libérer notre féminin blessée et d’œuvrer à l’harmonie intérieure entre notre corps et notre tête.

En comprenant que notre ombre et notre lumière sont indissociables et nécessaires au mouvement de la Vie pour être dans notre équilibre intérieur et donc dans la voie du milieu, nous ne pouvons plus rejeter ce qui se ressent, ni résister à ce qui est.

La relation que nous entretenons avec notre corps est significatif dans le respect que nous portons envers notre féminin. Le corps est notre Terre – matière – c’est le tiers utilisé par l’énergie de Vie pour faire une expérience. Si nous nous séparons de ce tiers, il nous est impossible de nous sentir complet. Et l’énergie de Vie ne peut circuler fluidement en nous.

C’est en étant dans la réceptivité de notre intérieur que nous aurons l’élan d’agir. Choisissez de transformer le « JE PENSE – JE FAIS  » en « JE RESSENS – J’AGIS ».

Aimez votre corps. Ecouter vos tripes et vous réaliserez vos rêves d’Ame (dame).

N’ayez pas peur de vous même et osez vous rencontrer vraiment.

Quand tu perds contact avec ta sérénité intérieure, tu perds contact avec toi-même. Quand tu perds contact avec toi-même, tu t’égares dans le monde.

ECKART TOLLE

Tags:

One response

  1. Merci Gaëlle pour cette belle analyse.
    Lorsque l’on descend au fond de soi, on écoute davantage ses ressentis et ses envies.
    C’est dans l’écoute de notre âme que l’on trouve la joie.
    Merci pour tes accompagnements, merci de nous aider à nous reconnecter à la légèreté.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *